Après la censure, la rupture ! (billet)

Ce moment politique historique montre bien à quel point le projet macroniste est plus que jamais détesté et fragile. Et si l’adoption de la motion a résulté d’un vote commun entre la gauche, une partie de la droite, et l’extrême-droite, ce n’est pas par « alliance » mais au contraire : c’est le résultat d’une opposition frontale, une bataille politique. Deux camps qui s’opposent clairement. Et si l’extrême-droite paraît renforcée, la gauche est encore présente. Oui, la motion de censure n’aurait pas pu être adoptée sans les voix du RN, mais elle n’aurait pas pu être adoptée non plus sans les voix de la gauche.

« C’est du foutage de gueule ». A Douai, la gauche pense déjà l’après Barnier.

On les a vu, ces militant·es mobilisé·es à l’appel du collectif de défense et de développement des services publics du Douaisis. Une petite trentaine de personnes réunies quelques heures seulement après que le – pour l’heure – premier ministre Michel Barnier ait déclenché l’article 49 alinéa 3 de la Constitution devant l’assemblée nationale, engageant ainsi la responsabilité de son gouvernement sur le projet de loi de finances de la sécurité sociale. Comme une énième provocation à laquelle tout le monde s’attendait.

« Le partage des richesses, c’est pas encore ça ». Une grève au siège national de Leroy Merlin pour la hausse des salaires.

Une quarantaine de personnes affublées d’un chasuble CGT ou FO, et pour certains courageux d’un chasuble CFTC et CFDT (malgré l’absence de ces deux syndicats à la mobilisation du jour) se sont réunies ce mercredi matin devant le siège de Leroy Merlin à Lezennes, juste à côté de la zone commerciale de Villeneuve d’Ascq. Leur but ? Informer les salarié-es du siège sur leurs revendications, en espérant que la direction revienne sur leur décision et relance le processus de négociations, dont le résultat est jugé « extrêmement décevant » par les syndicats.

Plan social massif à Auchan : pour la CGT, « les salarié·es paient le prix d’un mauvais choix stratégique ».

C’est partout dans la presse depuis ce matin. Auchan a annoncé la suppression de 2389 emplois dans toute la France. Cela touchera aussi bien les centrales d’achat que les magasins, dont une dizaine risque de fermer. Dans un communiqué datant du 5 novembre, l’enseigne, qui emploie 54 000 personnes en France dans les magasins, parle d’un « plan de retour à la croissance », invoquant d’importantes pertes depuis plusieurs années dû à un « contexte ultra-concurrentiel » et à une « baisse constante de fréquentation ». Dans ce même communiqué, l’enseigne affirme que « sur la période, et avant l’intégration des magasins Casino, sa part de marché a chuté de 12,1 % à 8 %, ses revenus ont reculé de 2,26 milliards d’euros ».

A Hénin-Beaumont, les artistes se mobilisent pour « l’indépendance » de la culture.

Ce Mercredi 25 septembre, le théâtre de l’Escapade organisait sa soirée d’ouverture de saison 2024/2025. Élu⸱es, quelques administré⸱es, et artistes étaient présent⸱es dans la salle. Comme un clin d’œil amusé à ce qui allait suivre, la compagnie L’Écluse ouvrait le bal en laissant la pièce un instant dans le noir, les hauts-parleurs de la salle crachaient les premières secondes du célèbre « Salut à toi » des Bérurier Noir. Jean-Luc Dubrœcq, directeur de l’association, pensait ouvrir cette saison en toute tranquillité…