L’Insurgée du 11 septembre 2024

Tout ça pour ça. 2 mois de tergiversations, 2 mois de “trêve olympique”, 2 mois d’été à se demander quelle nouveauté allait bien pouvoir nous dégoter Macron. 2 mois passés à faire de la gauche le bouc émissaire, la fautive, d’un trouble créé de toutes pièces par le président de la République lui-même. 2 mois passés pour la gauche à devoir se positionner sur des noms “évoqués” (c’est-à-dire, communiqué par l’Élysée aux éditocrates attentifs) qui n’ont rien à voir avec celui sur lequel elle s’est mise d’accord (Lucie Castets).

« Ils veulent me mettre dans la merde financière ». A Tourcoing, une responsable syndicale mise à pied.

Sophie a 35 ans. Depuis 2 ans et demi, elle bosse 39 heures par semaines, payées au SMIC, au sein de l’entreprise Westlake, spécialisée dans la production de « semi-produits » plastiques à destination de l’industrie médicale, à Tourcoing (Nord). Elle travaille « normalement », ce sont ces mots. Parallèlement à ça, elle se bat dans sa vie personnelle contre 2 cancers. Au fil des mois, relevant plusieurs irrégularités au sein de son entreprise, elle décide de contacter la CGT locale pour qu’elle puisse l’aider à monter une section.

Christian Porta (CGT Neuhauser) : « On m’a empêché l’accès à l’usine »

Christian Porta travaille à l’entreprise Neuhauser, en Moselle, depuis une dizaine d’années. Il est délégué syndical CGT depuis 2016. Il y a quelques mois, son entreprise décide de déposer une plainte à son encontre pour « harcèlement moral ». Le motif ? Il viendrait trop voir la direction. En gros, on l’accuse de faire son travail de délégué syndical. Le tribunal judiciaire, l’inspection du travail, donnait raison à Christian Porta, mais la direction a quand même décidé de se licencier. En août dernier, l’entreprise Neuhauser (rachetée par le groupe InVivo) est condamné par les prud’hommes à verser 400 000 euros à Christian Porta, qui ordonne sa réintégration.