L’Insurgée du 11 septembre 2024

Tout ça pour ça. 2 mois de tergiversations, 2 mois de “trêve olympique”, 2 mois d’été à se demander quelle nouveauté allait bien pouvoir nous dégoter Macron. 2 mois passés à faire de la gauche le bouc émissaire, la fautive, d’un trouble créé de toutes pièces par le président de la République lui-même. 2 mois passés pour la gauche à devoir se positionner sur des noms “évoqués” (c’est-à-dire, communiqué par l’Élysée aux éditocrates attentifs) qui n’ont rien à voir avec celui sur lequel elle s’est mise d’accord (Lucie Castets).

« Ils veulent me mettre dans la merde financière ». A Tourcoing, une responsable syndicale mise à pied.

Sophie a 35 ans. Depuis 2 ans et demi, elle bosse 39 heures par semaines, payées au SMIC, au sein de l’entreprise Westlake, spécialisée dans la production de « semi-produits » plastiques à destination de l’industrie médicale, à Tourcoing (Nord). Elle travaille « normalement », ce sont ces mots. Parallèlement à ça, elle se bat dans sa vie personnelle contre 2 cancers. Au fil des mois, relevant plusieurs irrégularités au sein de son entreprise, elle décide de contacter la CGT locale pour qu’elle puisse l’aider à monter une section.

L’Insurgée du 31 août 2024

Ces derniers mois ont été d’une étrangeté particulière. Les Jeux Olympiques ont illuminé la France pour mieux cacher ce que certains ne voulaient pas voir : les sans-abri, la pauvreté, et surtout, la défaite du macronisme. La dissolution surprise de l’assemblée nationale, à la suite d’élections européennes qui ont vu l’extrême-droite remporter la mise, ont causé une double angoisse, une stupeur, même. Angoisse à la fois dans cette victoire écrasante de l’extrême-droite au parlement européen, et dans cet acte irresponsable de dissolution, qui aurait pu amener au pire.