Une centaine de personnes s’est rassemblée ce Dimanche, devant l’opéra de Lille, pour exiger un cessez-le-feu au Liban et en Palestine, mais aussi plus généralement pour dénoncer le projet expansionniste colonial de l’État israélien et de ses soutiens occidentaux. Si l’appel à la paix était dans toutes les bouches, une profonde colère se faisait ressentir à l’égard de celles et ceux qui “laissent faire“.
Une mobilisation qui perdure à Lille, tandis que deux jours auparavant, une “veillée pour Gaza“ avait lieu devant le théâtre du Nord à l’appel d’un groupe de militant·es hors collectif. Se réunissant pour “tous les martyrs de Jabaliya, de Beit Lahia, de Gaza […]“, les militant·es ont “rappelé avec conviction : le sionisme est un cancer”. Une conviction partagée par de nombreuses organisations mobilisé·es pour la paix au Proche-Orient, pour qui ce n’est pas seulement une “guerre”, mais bien un massacre s’inscrivant dans un contexte colonial.
“Ils [Israël] ont tué des membres du personnel médical, des secouristes, ils ont ôté la vie à 128 journalistes en Palestine [le bureau des médias à Gaza parle de 182 journalistes tué·es, ndlr], et au Liban depuis octobre 2023, et ce sont nous qui sommes les terroristes ?“, dénonçait Lara, étudiante d’origine libanaise et organisatrice de ce rassemblement. “On appelle pas ça une guerre, mais un génocide“ a-t-elle affirmé, sous les applaudissements des manifestant·es présent·es.
A l’origine de ce rassemblement, un jeune collectif réunissant des libanais·es vivant à Lille, dont la première mobilisation date du mois dernier, quelques jours après l’attentat israélien aux bipeurs piégés du 17 septembre, et peu de temps avant les attaques terrestres israéliennes au sud-Liban. Si ce collectif semblait isolé dès le départ, il a été rejoint par les associations solidaires avec la Palestine, déjà bien ancrées dans le Nord. Un compte Instagram vient d’être créé pour le collectif libanais : @mobilisations.in.lille.