Portfolio – Manifestation antifasciste à Paris

Le 16 février dernier, à Paris, des militants d’extrême-droite menaient une attaque au couteau dans le local de l’ACTIT (association de travailleurs immigrés turcs) où une projection du film « Z » par Costa-Gavras (sur les événements précédant la dictature des colonels à la fin des années 60) était organisée par l’association kurde Young Struggle Paris. Un des militants attaqués, syndiqué CGT, a eu son pronostic vital engagé quelques heures et a été hospitalisé pour la soirée.

Photos : Louise Bihan pour l’Insurgée. Tous droits réservés.

Le 16 février dernier, à Paris, des militants d’extrême-droite menaient une attaque au couteau dans le local de l’ACTIT (association de travailleurs immigrés turcs) où une projection du film « Z » par Costa-Gavras (sur les événements précédant la dictature des colonels à la fin des années 60) était organisée par l’association kurde Young Struggle Paris. Un des militants attaqués, syndiqué CGT, a eu son pronostic vital engagé quelques heures et a été hospitalisé pour la soirée. 6 militants d’extrême-droite (sur une vingtaine présente lors de l’attaque) ont eux, été interpellés plus tard la police. Une information judiciaire a été ouverte pour « participation à un groupement en vue de commettre des violences ou des dégradations et violences volontaires suivies d’ITT inférieur à 8 jours ». Une enquête pour tentative d’homicide volontaire a également été ouverte. Si une partie de la gauche s’est rapidement indignée de cette attaque (que certains considèrent comme terroriste), le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a trouvé bon de condamner simplement « toutes les violences » lors d’une séance de questions au gouvernement à l’Assemblée Nationale mardi dernier, en mettant dos à dos … « l’ultragauche » et l’extrême-droite.

Face à la montée des violences fascistes en France et dans le monde – gouvernement Trump aux Etats-Unis, montée impressionnante de l’AfD en Allemagne… – , aux références nazies qui se banalisent, pour les militant·es présent·es ce samedi dans les rues de Paris, l’heure est plus que jamais à la mobilisation générale.